Prestations sociales interministérielles

Le 29 juin, la Ministre de la Fonction Publique a annoncé au conseil supérieur de la fonction publique d’état (CSFPE) que certaines prestations sociales allaient être revues à la hausse.

Un constat : 9 millions d’euros sur 133 ont été « perdus» en 2020 pour cause de…sous consommation de l’enveloppe par les agents eux-mêmes (encore faudrait-il qu’ils soient totalement informés de leurs droits en ce domaine).

Désormais, les chèques vacances seront bonifiés de 60 euros, après une bonification exceptionnelle de 100 euros en 2020 pour cause de pandémie. Cela bénéficiera à 100 000 agents.

L’aide à l’installation des personnels de l’état (AIP) passe de 500 à 700 euros. Enfin cette même aide de 900 euros allouée dans les quartiers prioritaires de la politique de la vielle (QPV) est réévaluée de 900 euros à 1500 euros.

C’est toujours ça de pris.

Néanmoins FO TEFP demande une augmentation des crédits tout en ayant une politique de révision de quotient familial, qui exclue encore de très nombreux agents de certaines prestations.

 

Congé paternité

Ce dernier est allongé à partir du premier juillet 2021, il passe à 28 jours ; il y a deux périodes distinctes, une période obligatoire de 7 jours, 3 pour le congé de naissance plus 4 jours calendaires (nouveauté), et une période dite facultative, fixée à 21 jours, qui peut être étendue à 28 jours en cas de naissances multiples.

Les règles d’indemnisations de ce congé restent inchangées.

Si FO TEP se félicite de cette avancée, nous revendiquons le caractère obligatoire de prise des 28 jours de congé paternité, et que ce congé soit d’une durée égale au congé maternité.

 

Protection sociale Complémentaire (PSC)

Depuis 2016, FO TEFP a revendiqué la prise en charge financière par l’Etat employeur d’une partie de la PSC  (santé et prévoyance), avec 50% à charge de l’Etat employeur d’une mutuelle de bon niveau de couverture pour toutes et tous comprenant la prévoyance). Nous étions peut-être trop en avance sur notre époque, nous avons été longtemps bien seuls comme syndicat à écrire et revendiquer quoi que ce soit sur le sujet…

Depuis les lignes ont bougé : l’Etat employeur a fait des effets d’annonces sur le sujet en faisant miroiter une prise en charge financière dès janvier 2022. Certes, 15 euros pour commencer c’est bien, mais n’y  a-t-il pas des arrières pensées de la part de l’Etat employeur sur le sujet ?

 Des dernières réflexions nous ont amenés à tempérer notre avis sur le sujet. Bien sûr, nous sommes toujours partisans de notre revendication de 2016.

Sauf que les annonces ministérielles peuvent être sources d’inquiétude en termes de liberté d’adhésion, d’avoir un deuxième régime obligatoire de protection sociale si celui proposé par l’Etat employeur est insuffisant, le lien intergénérationnel, le panier de soin en lui-même.

La vigilance s’impose : oui à des avancées sur le sujet, non à une complémentaire obligatoire au rabais et imposée !

Voilà ce que nous voulons : La liberté d’adhérer ou pas à une PSC, un panier de soins interministériels de qualité, supérieur à celui fixé par le Code de la sécurité sociale, un accès de tous les personnels et ayants-droits aux futurs contrats avec le maintien des mécanismes de solidarités, un couplage santé/prévoyance et notamment des dispositions statutaires pour cette dernière. Tout contrat de prévoyance ne devra qu’apporter des améliorations aux dispositions statutaires existantes en termes de maladie, d’accident du travail, de maladie professionnelle, de décès. Il devra exister  une portabilité – transférabilité entre les trois versants et les secteurs public/privé. Les mêmes droits doivent être ouverts pour tous les actifs, leurs ayants droits et les retraités.