Conditions de travail : Ouvrir des négociations !

 

 

La reprise est là il parait, la reprise économique bien sûr ! Le gouvernement table sur une croissance pour 2022 à 6 %, après le recul historique de l’année 2020.

 

La pandémie s’éloignant, l’heure est à la reprise, soyez-en certains. Mais pas à la reprise du dialogue avec les organisations représentant le personnel au ministère du travail.

 

Madame la Ministre du travail a été sollicitée de nombreuses fois pour qu’elle apporte –enfin- des réponses aux revendications portées par les syndicats, depuis plus d’un an. Force est de constater que, malgré des propos vaguement « engageants », aucun acte n’a vu le jour.

 

FO TEFP a de multiples fois alerté la Ministre et la DRH sur l’urgence d’ouvrir des négociations sur des sujets qui touchent et intéressent les agents !

 

Reconnaissance professionnelle, statutaire, salariale, télétravail, ce sont de vrais sujets de discussions et de négociations. Et à ce stade, la DRH est aux abonnés absents depuis juillet 2021. C’est l’été Indien rue Duquesne ?

 

Partout, l’exigence d’ouvrir des négociations sur les salaires voit le jour. Des mesures d’urgences pour pallier à l’inflation importante (+2,2% en dix mois selon l’INSEE) sont envisagées.

 

Quelques exemples :

 

Au premier octobre 2021, le SMIC passe de 10,25 euros bruts/heure à 10,48 euros. La dernière fois que le SMIC avait été augmenté en cours d’année et non au premier janvier, c’était en 2011. C’est dire l’urgence !

 

Le Ministre des finances et de l’économie a récemment déclaré qu’il y avait un problème avec les bas salaires dans le pays et qu’il fallait remédier à cette problématique.

 

Le Ministère de l’éducation nationale s’apprête à augmenter les salaires des enseignants débutants de 300 euros en 5 ans (de 2019 à 2024), pour un budget de 225 millions d’euros.

 

Le Ministre de la santé a annoncé une prime de 100 euros et l’augmentation des salaires des sages-femmes d’environ 100 euros bruts par mois à partir de janvier 2022, pour un budget de 40 millions d’euros.

 

Et au Ministère du travail ? Un budget de communication ? Après l’effet d’annonce des «  7 piliers de la transformation RH » du mois de mai 2021, intégrant notamment des projets de transformation statutaires et catégoriels – flous et non chiffrés-, rien de ne nous est parvenu.

 

Mais au Ministère du travail, on a réponse à toutes les problématiques : un problème de reconnaissance professionnelle, une question sur le télétravail… Création d’un numéro vert ?

 

CELA SUFFIT : LES PERSONNELS ONT DROIT AU RESPECT, A LA RECONNAISSANCE, A DES REPONSES !

 

FO TEFP demande l’ouverture de négociations : Le déroulement des carrières et de la  promotion professionnelle constituent également une attente forte de la part des agents, quelles que soient les catégories par ailleurs.

 

Les taux de promotions du grade C2 en C3  (ex AA1-AAP2 fusionnés à AAP1), suite à la mise en place des dispositions PPCR, ont été largement rabotés, provoquant un entonnoir dans le processus de la valorisation de carrières. Ils doivent être fusionnés.

 

Un plan ambitieux et massif de transformation de C en SA est toujours promis, jamais honoré. Il doit voir le jour.

 

Il en est de même pour les agents relevant du corps des secrétaires administratifs vers le corps des attachés d’administration de l’Etat, ainsi que du déroulement de la carrière des attachés du premier grade vers les grades supérieurs.

 

Enfin, en ce qui concerne les corps dits «  techniques », les 750 agents du corps des contrôleurs du travail attendent depuis 2017-2018 la reprise de négociations sur leur devenir (pour rappel, notre questionnaire aux CT d’avril 2021 a recueilli environ 200 réponses indiquant que ces agents demandent un avenir). Les agents du corps de l’inspection du travail auraient dû voir les négociations qui avaient été annoncées sur l’amélioration de leur grille indiciaire, initialement bouclées pour fin juin 2021, être effectives. Force est de constater qu’à ce jour, tout est figé. Il faut que cela bouge.

 

Au-delà des négociations autour des modalités de mise en place du mode d’organisation du travail à distance qui ne peut être qu’à la demande de l’agent, la base de négociation de la prise en charge financière que nous revendiquons est d’au moins 10 euros par jour. Reste par ailleurs entière la question du défraiement  des agents ayant été mis dans l’obligation de télétravailler ou de travailler à distance, et cela depuis mars 2020.

 

 

Toutes les catégories, après avoir été en première ligne lors des confinements, méritent que des solutions leur soient proposées pour les valoriser. Faute d’ouverture ferme des négociations promises :

 

FO TEFP entend œuvrer pour trouver un large consensus syndical sur le sujet, pour le bien des personnels.

 

FO TEFP demande, conformément aux dispositions de l’ordonnance 2021-174 relative à la négociation dans la fonction publique et à celles du décret 2021-904 organisant les modalités de conclusions des accords collectifs dans la fonction publique, d’ouvrir rapidement des négociations sur les sujets du télétravail ainsi qu’au  déroulement des carrières et à la promotion professionnelle. Il faut pour cela que des syndicats ayant obtenu plus de 50 % des suffrages aux dernières élections professionnelles s’associent à la demande d’ouverture de négociations.