Projet de loi de finances de la sécurité sociale 2022
L’assemblée nationale a adopté, le 26 octobre 2021 le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2022 par 344 voix contre 202, en première lecture.
Le texte a été largement complété dans l’hémicycle par le gouvernement et les députés, notamment sur la réforme de l’autonomie.
Côté recettes, il est prévu d’encaisser 438,2 milliards d’euros. Côté dépense, 459,8 milliards, soit un déficit de 21,6 milliards. Faut-il rappeler de nouveau que ce sont les exonérations de cotisations
sociales (notre salaire différé) qui sont à l’origine de ce « trou »?
Contrairement aux idées reçues que le gouvernement tente de faire croire à toute la population, la branche maladie représente à elle seule 19,7 milliards d’euros de ce déséquilibre budgétaire, et non la branche vieillesse avec 2,5 milliards (les retraites).
Par nature, les pathologies augmentent pour cause de vieillissement de la population, et tout simplement parce que de nouvelles pathologies apparaissent (il y a deux ans, le COVID 19 n’était connu de personne…), la branche maladie de la sécurité sociale maladie est toujours déficitaire.
C’est aussi ça le progrès, vivre plus longtemps, mieux soignés, et il est inacceptable que le gouvernement ait supprimé 5700 lits d’hôpitaux en 2020 (source : journal La Tribune) en pleine pandémie et que la fonction publique hospitalière soit en période de réorganisation / mutualisation pour aboutir à moins de soignants dans les services, tout en privatisant au moins partiellement des services entiers dans les hôpitaux pour certains équipements (IRM par exemple).
La branche vieillesse avec ses 2,5 milliards de manque de recette sur un budget global de 147,8 milliards d’euros peut-il expliquer cette volonté de remettre sur le tapis une énième réforme des retraites ? Non ! Personne n’en veut, elle n’est même pas justifiée économiquement, c’est juste une question d’idéologique néolibérale !
D’autant plus que les prévisions du « trou » de la sécurité sociale pour 2025 sont de 13,3 milliards d’euros, soit presque moitié moins que le déficit actuel.
FO TEFP revendique l’arrêt des suppressions de lits, l’embauche des effectifs nécessaires pour assurer le bon fonctionnement du système de soin, et le maintien des 42 régimes dits spéciaux de retraite !
Nous y reviendrons.