Force Ouvrière revendique l’égalité salariale entre les femmes et les hommes depuis ses origines


Les traités et les lois se sont succédés et pourtant les inégalités demeurent. Alors que les métiers à prédominance féminine ont été particulièrement mobilisés pendant la pandémie, ils restent particulièrement sous-valorisés.

Quelques exemples :

La DARES a compilé les données 2014 de 252 conventions collectives couvrant un peu plus de 13 millions de salariés :

  • Dans certaines professions, les écarts de salaire entre les hommes et les femmes tournent autour de 50 %.
    Chez les avocats salariés, les femmes, qui représentent 71 % des effectifs, sont payées en moyenne 49,4 % de moins que les hommes. Dans les cabinets dentaires, composés de près de 97 % de femmes, l’écart moyen de rémunération est de 43 %.
  • Parmi vingt activités recourant le plus au temps partiel, treize emploient majoritairement des femmes.
    Outre les cabinets dentaires et les cabinets médicaux (92 % de femmes), on retrouve aussi les associations de familles rurales (84 %), les magasins de chaussures (81 %) et les magasins de vêtements (82 %).
  • Parmi les vingt professions les moins rémunérées, treize emploient également une majorité de femmes,
    dont l’esthétique, la cosmétique, la parfumerie et l’enseignement (90,6 %), la coiffure 87 %), les associations de familles rurales (83,8 %), les magasins de chaussures (80,6 %) ainsi que de vêtements (77,4 %), les établissements d’enseignement privé (77 %), les fleuristes et animaleries (76,7 %).

Pour résumer :

  • À poste égal, les femmes perçoivent 9,6 % de moins que les hommes.
  • Tous secteurs et métiers confondus, l’écart entre les salaires des femmes et des hommes est de -25 %.
  • Et comme conséquence de ces inégalités salariales, du recours plus fréquent au temps partiel (souvent imposé), de la discrimination, des interruptions de carrières, la différence explose déjà, dans les conditions actuelles,  à -42 % sur les retraites !

Et Emmanuel Macron, président et candidat à sa succession depuis le 3 mars 2022, déclare vouloir aller au bout de la contre-réforme des retraites !

Une raison de plus, ce 8 mars 2022, de réaffirmer notre revendication de retrait total de ce projet.

Enfin, dans les conditions particulières de cette pandémie où les violences sexistes et sexuelles ont explosé, Force Ouvrière réaffirme avec force la nécessité que la France ratifie la convention 190 de l’OIT sur la violence et le harcèlement, notamment fondés sur le genre.

FO TEFP revendique pour le 8 mars 2022, et pour tous les jours de l’année :

  • Revalorisation des métiers à prédominance féminine
  • Contre toutes les discriminations, notamment de genre dans les entreprises, contre toutes les violences sexistes et sexuelles
  • Ratification par la France de la convention 190 de l’OIT
  • Retrait de la contre-réforme des retraites à venir qui approfondirait les inégalités,

 

À travail égal, salaire égal,  augmentation générale des salaires !

Rappel historique d’actualité :  le 8 mars 1917

Le 8 mars 1917 ont lieu, à Petrograd en Russie, des manifestations d’ouvrières. La révolutionnaire Alexandra Kollontaï évoque une « journée internationale des ouvrières », lors de laquelle des « femmes, ouvrières et épouses de soldats » ont « [exigé] du pain pour leurs enfants et le retour de leurs maris des tranchées ». 105 ans après, cette revendication prend un sens tout particulier lorsque les peuples russes et ukrainiens se retrouvent jetés dans une guerre qu’ils ne souhaitent pas. Combien de femmes mourront sous les bombes et les balles ? Combien de mères auront perdu un enfant ?  Combien devront élever seules leurs enfants ? L’égalité entre les femmes et les hommes ne pourra réellement voir le jour sans la paix.