Dégel du point d’indice : nous voulons au moins 8% !
Le ministre de la fonction publique, Stanislas Guerini, a annoncé aujourd’hui aux syndicats de fonctionnaires l’augmentation de 3,5% de la valeur du point d’indice (pour rappel, depuis 12 ans, seule une augmentation de 1,2% avait été accordée). Cette conférence n’était en rien une négociation mais une présentation des mesures unilatérales du Gouvernement.
Cette revalorisation est calquée sur l’augmentation des retraites et des minimas sociaux, la mesure sera effective au premier juillet 2022 et donc portée à la paie du même mois.
Nous pourrions pleinement nous réjouir de cette revalorisation si seulement la situation n’était pas inflationniste : +5,2% entre mai 2021 et mai 2022, sans compter les périodes précédentes. Au final le gouvernement entérine la perte minimale de salaire des agents publics de 1,7% sur un an, au regard du delta inflation/augmentation de la valeur du point d’indice.
Il a complété cette mesure par :
– La parution d’un décret en août/septembre pour l’extension du forfait mobilité durable qui pourra se cumuler avec le remboursement partiel des frais de transport ;
– La révision des pieds de la grille indiciaire des deux premiers grades de la catégorie B et la réduction de la durée entre certains échelons par décret au mois de juillet ;
– La revalorisation de +7 % de la prestation interministérielle pour la restauration pour la Fonction publique de l’État ;
– Le maintien de la Garantie individuelle du pouvoir d’achat (GIPA) pour l’année 2022.
Pour sa part, FO TEFP demande à ce que cette augmentation soit immédiatement portée à au moins 8%. Depuis 2000, le point d’indice a perdu plus de 25% de sa valeur.
Il est absolument nécessaire d’instaurer l’échelle mobile des salaires, à savoir que la valeur du point d’indice augmente automatiquement à la hauteur de l’inflation !
De même, les chantiers statutaires doivent être ouverts de nouveau, concernant les grilles des corps administratifs et techniques du ministère du travail.