Monsieur le président,

Cher(e)s collègues,

Nous ne pouvons pas commencer à décliner nos revendications – pour la énième fois depuis de nombreuses années, force est de constater que les pouvoirs publics n’entendent jamais, au mieux ils écoutent d’une oreille distraite- sans dénoncer l’agression dont a été victime notre collègue en Corse lors d’un contrôle il y a environ une semaine. Menacé puis frappé, ce collègue doit voir justice faite. L’agresseur doit être sévèrement puni. L’administration doit tout mettre en œuvre pour que ces faits inadmissibles soient publiquement dénoncés, que justice soit faite. De nouveau, nous apportons notre soutien au collègue.

Ce n’est pas un cas isolé : un peu partout, les situations d’obstacles ou de menaces surgissent, au gré de l’humeur de tel ou tel employeur, voyant en nos services de contrôle d’odieux individus empêchant de travailler à la sauce du bon vouloir de « qui paie commande ».

Que fait l’administration pour protéger ses agents et prendre des mesures adaptées pour que le droit du travail soit réellement effectif ? Nous attendons vos réponses. Nous espérons que votre « botte magique » à toutes les situations possibles et inimaginables – le numéro vert – ne sera pas votre unique parade.

 Ce CTM porte sur trois points : deux pour information, un pour consultation (puis au final un point pour consultation, un point pour information). Pour ce qui relève du projet de loi de finances 2022 et de l’avancement des travaux dits des «  7 piliers RH » – les 7 projets pliés de facto-, rien, non rien de rien ne nous a été transmis dans des délais acceptables (Pour les 7 piliers RH, un document de 49 pages nous a été finalement transmis la veille de ce CTM à 12H10 par mail, en ce qui concerne le point soumis à consultation, une semaine avant…). Le PLF 2022 a fait l’objet d’une présentation par conférence de presse autour du 20 septembre. Pour les représentants du personnel, vingt quatre heures avant ce CTM, pas un support émanant de vos services ne nous est parvenu même pour information. Et il faut le dire, le PLF 2022 est passé en première lecture à l’assemblée nationale le 19 octobre 2022 pour adoption, alors pourquoi pas nous organiser l’année prochaine un CTM « agile  en live » à l’assemblée nationale en 2022 pour le PLF 2023? Nous gagnerions du temps. (Au final la veille du CTM, nous apprenons également que le point lié à la présentation du PLF 2022 est repoussé au mois de novembre 2021).

Le dialogue social 3.0 tant vanté par la DRH  est-il acceptable ? Non ! Nous sommes plus proches des trois points c’est tout !

Vous l’aurez compris, votre conception du dialogue social est inquiétante. Vous prônez le dialogue entre les « partenaires sociaux », avec « agilité ». Dialoguer implique qu’un lien doit se créer, une ligne droite entre deux parties. Peut-être devriez-vous établir une ligne directrice de gestion (LDG) consacrée au dialogue social. Contrairement aux LDG mobilités et promotions, cette LDG novatrice apporterait  à coup sûr un plus pour les agents et leurs représentants.

Les lois de la physique sont incontournables. Le chemin le plus court est la ligne droite, dans tous les domaines, donc également dans celui du dialogue social. Pierre DAC écrivait que le chemin le plus court entre deux points est la ligne droite, pourvu que ces deux points soient parfaitement alignés. Pierre DAC avait le sens du burlesque. Cependant, le burlesque confine à la tragédie lorsqu’il s’agit des rapports entre les pouvoirs publics et les représentants du personnel.

A  ce titre, nous sommes étonnés qu’en administration centrale, si un accord télétravail a été négocié et signé, notre organisation syndicale n’ait pas été conviée. Nous nous satisfaisons néanmoins que dans cet accord, une partie de ce que les  agents demandaient au travers de notre enquête sur le sujet du mois d’Avril qui a obtenu plus de 1600 réponses ait été intégré. Dont acte. Il reste à en négocier un pour les services déconcentrés. Nous sommes preneurs de vos propositions.

Effectifs, rémunérations, protection sociale complémentaire, télétravail, action sociale, organisation des services, vous connaissez nos revendications. Nous les déclinons autant de fois que nécessaire, avec – il faut l’avouer- le sentiment de perdre –souvent- notre temps.

Le meilleur moyen d’en gagner, c’est d’y répondre.