Tout le monde le constate, les prix ne cessent de grimper : aucun domaine ou presque n’est épargné, que
ce soit les coûts de l’énergie, du logement, de l’alimentation. Concernant ce dernier domaine, les chiffres officiels indiquent que l’inflation alimentaire a explosé en un an, avec un bond de + 15,9% !

Remplir un caddie ? Cela est devenu presque mission impossible, sauf à utiliser des caddies pour enfants !

Le 12 juin 2023, le Ministre de la fonction publique, Stanislas GUERINI, après avoir reçu les organisations syndicales en bilatérales, s’apprête à faire des annonces. A cette heure, nous n’avons
aucune information précise, si ce n’est que le Ministre a déclaré vouloir dégeler le point d’indice avant l’été. L’été c’est le 21 juin, dans quelques jours…

Il est urgent d’augmenter les salaires des fonctionnaires et des contractuels : aujourd’hui environ un million de fonctionnaire est payé au niveau du SMIC, après le relèvement du taux horaire de ce dernier le premier mai 2023. Pour 151,67 heures par mois, un salarié touchera 1747,20 euros bruts. Par ailleurs, bon nombre de contractuels, certains sans primes, et confinés à des contrats de courte durée
sont concernés
.

Il semblerait que le gouvernement axe ses réflexions autour de cinq points : l’augmentation de la valeur du point d’indice, l’octroi de points supplémentaires dans les grilles indiciaires, des dispositifs d’ordre indemnitaire, la prise en compte des sujets des transports*, la prise en compte des sujets de l’alimentation.

Après une longue période de surgel de la valeur du point d’indice pendant des années (valeur permafrostée avons-nous précédemment titré …), l’augmentation de 3,5% de la valeur en juillet 2022 n’a pas effacé le décrochage de près de 25% de la valeur du point depuis 2000 comparé à l’inflation et cette augmentation est déjà annulée dans ses effets.

Selon l’INSEE, l’inflation était de 0,5% en 2020. Puis 1,6% en 2021, 5,2% en 2022. Et pour 2023, l’heure n’est pas à la déflation mais à l’aggravation de la perte du pouvoir d’achat : janvier, 0,4%. Février, 1,6%. Mars 0,9%, Avril 0,6%. Donc l’inflation sur les quatre premiers mois de 2023 s’élève à 3,5% !

Aux ministères sociaux, de plus en plus d’agents sont rattrapés par le SMIC : Les agents aux huit premiers échelons de la grille C1, aux cinq premiers échelons de la grille C2, au deux premiers échelons de la grille C3 sont rémunérés à l’indice 361, soit 1750,86 euros bruts. Moins de 4 euros au-dessus du SMIC (hors IFSE) ! Pour les catégories B, les trois premiers échelons de la grille des secrétaires administratifs sont smicardisés. Et pour les corps techniques, un inspecteur élève du travail commence sa carrière à 150 bruts au-dessus du SMIC !      

Cette smicaridation des premiers échelons des corps de catégorie C et B fait disparaitre la hausse de
rémunération liée à l’ancienneté et génère un sentiment de stagnation des agents dans leurs carrières.

La baisse d’attractivité de la Fonction Publique, déjà impactée par des conditions de travail dégradées depuis la mise en œuvre de l’OTE, s’en trouve renforcée et ne pourra pas se régler uniquement par des opérations de communication. L’administration doit reconnaître les qualifications et de redonner aux agents de vraies perspectives de carrières.


CE N’EST PLUS POSSIBLE !

Pour FO TEFP, nos revendications sont les suivantes :

  •    Augmentation immédiate de la valeur du point d’indice de 10%
  •  Refonte des grilles indiciaires et des déroulés de carrière
    (nombre d’échelons par grade, durée de présence dans les échelons,
    révision des ratio promus/promouvables)
  •  Aucun contractuel ou titulaire de catégorie C ne doit
    commencer sa carrière en dessous de 120% du SMIC, 150% pour les agents de
    catégorie B, 200% pour les agents de catégorie A
  • Intégration de toutes les primes dans le traitement (pour que
    cela compte pour la retraite).

 

* FO TEFP dans sa profession de foi pour les élections au CSA ministériel de décembre 2022
revendiquait l’augmentation de la prise en charge des frais de transport en commun à hauteur de 75%. Cette politique de prise en charge financière par l’Etat semble être un vrai sujet de réflexion.