BREVES FO TEFP du premier septembre 2023
Fonction publique d’Etat : les chèques vacances supprimés pour les retraités !
Fin juillet, la DGAFP publiait une circulaire indiquant que désormais, les fonctionnaires d’état retraités ne bénéficieraient plus des chèques vacances. La mesure a pour objectif de faire dix millions d’euros d’économie. C’est inacceptable ! Combien de retraités sont au minimum de la pension ? Certainement des centaines de milliers ! Mais que voulez-vous, ils sont en vacances toutes l’année les retraités, autant qu’ils partent à la mer en octobre, les prix des locations seront au moins compétitifs …
FO TEFP exige le rétablissement du bénéfice des chèques vacances pour les fonctionnaires d’état retraités !
Sens du travail dans la fonction publique : état des lieux
Selon l’institut de la gestion publique et du développement économique (IGPDE), dans le cadre d’une étude menée auprès de 4 500 agents du service public, 80 % du panel interrogé assuraient éprouver régulièrement ou très fréquemment une perte de sens dans leur travail. Parmi les raisons mises en avant, une désillusion globale ressentie par rapport au fait de servir un intérêt général, mais aussi un déficit de vision et un manque de moyens pour réaliser leurs missions. Les agents interrogés précisent que leur engagement est lié à leur volonté d’assurer un service public auprès des administrés.
Dans l’analyse de certains sociologues, le rapprochement de fonctionnement public-privé jouerait en ce sens, avec un conflit de valeurs (sens de l’intérêt général versus intérêt privé).
Que les pouvoirs méditent…
Réforme des carrières et rémunérations dans la fonction publique : le chantier démarre à la rentrée
A quoi s’attendre ? Selon l’ancienne ministre Amélie de Montchalin, le système est « à bout de souffle, illisible, pas suffisamment attractif et somme toute parfois assez démotivant ». Bonne analyse, mauvaises pistes à venir ?
Un rapport a été remis à la DGAFP en mars 2022 a dressé le constat d’une dynamique des rémunérations complexe, très liée au statut des fonctionnaires et pas forcément attractive – tout comme d’ailleurs les conditions de travail. Le recours croissant aux contractuels dont les conditions de rémunération et les perspectives de carrière sont moins favorables, avait également été souligné.
Le rapport suggère également de rénover la grille indiciaire et d’apporter plus de garanties et de perspectives en construisant une logique de parcours professionnels ainsi que d’harmoniser les composantes de rémunération avec les titulaires. Il se penche aussi sur les enjeux d’attractivité, des métiers en tension aux territoires les moins attractifs.
Stanislas GUERINI, ministre de la fonction publique, se fixe trois objectifs : « réoxygéner les bas de grilles », « pouvoir offrir des perspectives d’évolution de carrière plus dynamiques » et récompenser « l’engagement et la performance individuelle et collective ».
Pour le dernier item, c’est donc la prime « au mérite » dont nous ne voulons pas !
Nos revendications : Augmentation immédiate de 10% de valeur du point d’indice, intégration des primes dans le traitement, rénovation des parcours de carrière et des grilles de rémunération. Pas un fonctionnaire ne doit débuter sa carrière à moins de 120% du smic pour les agents de catégorie C, 150% pour les B et 200% pour les A.
Budget 2024 : Vous prendrez bien encore un coup d’austérité ?
L’heure est aux économies (mais pas pour tout le monde…). Alors que les profits du CAC 40 s’envolent, l’état veut réduire la voilure notamment en baissant de 4 milliards d’euros les plafonds des missions de l’état. Pour ce qui est des économies plus structurelles, les dépenses liées au ministère du Travail sont particulièrement dans le viseur : les fonds dédiés aux contrats aidés devraient revenir à leur niveau de 2019, et un « ticket modérateur » pour le compte personnel de formation (CPF) a été évoqué. Les sommes que verse la structure publique aux centres de formation d’apprentis (CFA) pourraient être abaissées – comme d’autres opérateurs de l’État.
La santé est également dans le collimateur du gouvernement : une hausse de la franchise sur les boîtes de médicaments (actuellement à 50 centimes) est envisagée. Elle pourrait atteindre 1 euro. Une piste est également à l’étude pour augmenter la franchise sur les consultations chez le médecin. Le plafond annuel du coût de ces franchises pour un patient (actuellement 50 euros) pourrait aussi être relevé. Des mesures pour réguler l’envolée des arrêts-maladies devraient également figurer dans le budget de la Sécurité sociale. Ces deux mesures pourraient rapporter plusieurs milliards d’euros,
Santé et travail, bientôt mort sur l’autel de l’austérité ?
Au contraire, ce sont des secteurs dans lequel il faut mettre les moyens !