Depuis 2008, le syndicat FO TEFP n’a de cesse de faire aboutir la juste reconnaissance de l’investissement professionnel des contrôleurs du travail : pétition pour la grille salariale A type, assemblées générales des contrôleurs en colère, manifestations, discussions avec la DRH pour faire aboutir ce dossier… Nous avons été de tous ces combats !
A l’époque, les pouvoirs publics ont tenté de donner le change en proposant une grille salariale à minima avec le nouvel espace statuaire (NES), rejetée en bloc, puis le NES + qui était un tout petit A-, tout autant rejeté…
La solution la plus logique aurait été de créer le grade l’inspecteur du travail adjoint (ITA) –que seul FO TEFP a porté– en pied de grade du corps de l’inspection du travail : intégration définitive de TOUS les CT, quel que soit leur poste, dans ce corps dit « technique » avec la grille salariale A type revendiquée par l’ensemble des agents.
Cette solution, nous l’avions proposée à l’administration en 2011, pétition à l’appui. Mais l’administration a prétendu à l’époque que la fonction publique refuserait de créer un corps à 4 grades, ce qu’elle a finalement fini par mettre en place quelques années après avec le quatrième grade des directeurs du travail (grade fonctionnel)… Nous avions dénoncé avec force cette forfaiture : deux poids deux mesures !
Le Plan de Transformation d’Emploi (PTE) de CT en IT, qui s’est terminé en 2020, a permis de répondre partiellement aux demandes des agents du corps. Environ 1600 CT ont intégré dans le corps de l’IT, moyennant soit le passage d’un concours ou d’un examen professionnel (EPIT, CRIT), soit en étant inscrit sur une liste d’aptitude.
FO TEFP refuse d’abandonner les contrôleurs restant et revendique une solution pour toutes et tous !
La mise en place du parcours professionnel carrière rémunération (PPCR) et du RIFSEEP ont eu pour effet de déclasser le corps de B+ en B-type pour le faire rentrer dans un dispositif commun, futur grand vivier d’agents de catégorie B pouvant à terme être affectables n’importe où, sur n’importe quelle mission.
Par ailleurs, le NES, imposé au forceps, s’est traduit par une baisse drastique du nombre de promus à la Hors Classe.
L’organisation des concours et examens professionnels (EPIT/CRIT) a poussé à la concurrence entre agents, avec promus et décus au final. Résultat : Risques et troubles psycho sociaux à la clé, était-ce la bonne manière de reconnaître la valeur des agent(e)s qui pour beaucoup sont affectés depuis des années dans nos services où ils ont donné pleine satisfaction? Non !
L’administration s’était engagée à ouvrir les discussions de l’avenir professionnel des agents : la solution rapidement arrêtée (et la plus simple) résidait en novembre 2017 à basculer l’ensemble des CT dans le corps de l’IT, pour un coût budgétaire total de 2,7 millions d’euros (hors avancements ultérieurs de carrière) : 33 minutes de remboursement de l’intérêt de la dette publique, avions-nous titré à l’époque, une paille… Encore aurait-il fallu que les pouvoirs publics poussent le dossier. Mais selon le cabinet de la Ministre de l’époque, il était « irresponsable du point de vue de la qualité du service public » de promouvoir les CT en IT ! Et pourtant, plus de 2000 agents ont signé la pétition pour le plan A : Tous les CT qui le désirent en IT.
NOUS VOULONS UN AVENIR POUR TOUS LES CONTRÔLEURS, affectés au Travail, à l’Emploi, au contrôle de la Formation Professionnelle et sur des fonctions Support
• Passage de tous les CT qui le désirent dans le corps de l’IT. Ouverture de négociations pour trouver des solutions pour les agents ne désirant pas bénéficier de la mesure (éventuel passage vers le corps des attachés notamment)
• Dans l’immédiat, passage de tous les contrôleurs de classe normale dans la hors-classe
• Aucun contrôleur victime de mobilité fonctionnelle. Ils doivent pouvoir muter sur tous les postes ouverts, en section ou à l’emploi !