Le corps des attachés administratifs est un corps interministériel de la fonction publique d’État. Les ministères sont en concurrence pour attirer les agents (notamment au niveau des primes).
Pour FO TEFP, le début de carrière devrait être à hauteur de 160 % du SMIC horaire et l’échelle mobile des salaires rétablie (c’est-à-dire que chaque échelon soit revalorisé a minima à hauteur de l’inflation tous les ans).
Les socles de l’IFSE des attachés administratifs ont été relevés en 2022. En effet, d’autres ministères avaient une politique indemnitaire bien plus favorable qu’au sein des ministères sociaux. Ce qui répondait aux revendications de FO TEFP. Toutefois, nous attendons toujours le bilan de cet harmonisation : l’objectif a-t-il été atteint ?
La situation statutaire des attaché(e)s est symptomatique de l’évolution que connaissent les corps et cadres d’emplois de la Fonction publique depuis 15 ans.
Commencée par la réduction drastique de leur nombre, l’entreprise gouvernementale s’est orientée progressivement vers la fusion des statuts pour aboutir à un cadre statutaire partagé ; son modèle, les attaché(e)s d’administration de l’État qui dépendaient avant 2005 de statuts différents selon leur emploi en services déconcentrés ou en administration centrale, voire dans des directions différentes.
Une première étape a fusionné ces corps puis les a rassemblés dans un décret « coquille ». En 2011 apparaît le CIGeM des attaché(e)s (corps interministériel à gestion ministérielle) avec un troisième grade, contingenté à 10 % du corps : le GRAF (grade à accès fonctionnel).
Il pérennise les agents sur statut d’emploi, dont les conseillers d’administration. Dès l’origine, FO a contesté l’utilité d’un grade fonctionnel parce qu’il ne constitue pas véritablement un nouveau grade d’avancement pour les attaché(e)s principaux(ales). PPCR, (Parcours Professionnels, Carrières et Rémunérations) a introduit ensuite la possibilité d’accéder à la hors classe (3e grade) sous conditions : une « valeur professionnelle exceptionnelle » et 3 ans d’ancienneté dans le dernier échelon du deuxième grade.
Pour FO, c’est une ouverture très insuffisante qui ne permettra pas au plus grand nombre de bénéficier du gain indiciaire.
C’est pourquoi FO, comme la majorité des organisations syndicales a refusé de signer PPCR et revendique pour les attaché(e)s – un vrai 3e grade, – un vrai accès à la HEA.