Le 14 janvier 2025, le premier Ministre François BAYROU a présenté devant l’Assemblée nationale son programme. Sans surprise, ce gouvernement reste dans les pas de son prédécesseur. Pire, il aggrave l’austérité déjà en vigueur !
Des économies majeures sont prévues au budget, ils concernent les services publics. Après les 25 milliards d’euros ponctionnés en 2024, c’est 32 milliards que le gouvernement veut trouver pour 2025. De nombreuses agences sont menacées dans leur existence organisationnelle. Le premier Ministre parle d’effort d’organisation de rationalisation, avec la création d’un fonds spécial destiné à la réforme de l’État. Quant au milieu agricole, il déclare que « ceux que l’on contrôle ont un mot à dire sur les contrôles ».
De manière générale, l’heure est de nouveau au quoi qu’il en coupe ! Il faut rembourser les 600 milliards distribués en 2020. Le gouvernement veut clairement limiter ses dépenses, quant aux recettes et la taxation des profits notamment financiers (153 milliards de bénéfices des entreprises du CAC 40 en 2023), il n’en parle pas. Un cran de plus sur la ceinture des services publics et pour les fonctionnaires.
Le gouvernement maintient le cap. En avant toute vers l’austérité, sur fond de révision des missions !
Le point d’indice est de nouveau gelé, après une inflation en 2024 à hauteur de 1,3 % (source INSEE). Il est annoncé une discussion autour de la réforme des retraites, sans parler ni de suspension ni d’abrogation. Quant aux trois jours de carence, si le dispositif n’est pas mis en œuvre, néanmoins la fonction publique a indiqué vouloir instaurer la rémunération de l’arrêt maladie à 90 % dès le deuxième jour, source d’économie plus importante qu’un deuxième jour de carence puisqu’appliquer cette mesure permettrait à l’État d’économiser environ 900 millions d’euros, alors que l’instauration d’un deuxième jour de carence ne rapporterait « que » 174 millions d’euros.
L’heure n’est pas à crier victoire sur ce sujet !
Pour FO TEFP, l’austérité n’est acceptable ni hier, ni aujourd’hui, ni demain.
Les coupes sombres dans les services publics doivent être arrêtées. Les agents ont besoin de stabilité dans leurs organisations, non une énième réforme de l’État. Le point d’indice doit être augmenté, la réforme des retraites abrogée, le jour de carence pour maladie abrogé.
En rejoignant FO TEFP, vous participerez à faire aboutir vos revendications !