Lors de son interview télévisée du 13 mai 2025, le Président de la République s’est exprimé sur un ensemble de thématiques.
Le président de la République persiste et signe dans sa trajectoire de politique d’austérité et de recul des conquêtes sociales. Il refuse d’abroger la réforme des retraites de 2023, maintenant les 2 ans fermes à toutes et tous pour partir à la retraite. A ce titre, FO TEFP ne peut que saluer la position de la confédération FO de quitter le conclave dédié sur ce sujet, dans lequel chacun peut dire ce qu’il veut à partir du moment où il ne remet pas en cause ni l’analyse de l’équilibre économique du système martelé par le gouvernement ni l’équilibre financier imposé. En clair, discutez mais ne touchez à rien ! Alors que chaque année 200 milliards d’euros sont donnés aux entreprises chaque année sans contrepartie sur l’emploi (dont 70 milliards en exonération de cotisations sociales) et que le pays fait face à 100 milliards d’euros d’évasion fiscale annuelle sans oublier les 100 milliards d’euros de dividende aux entreprises du CAC 40 l’année dernière, le message est clair : ne touchez pas aux profits, taillez dans les dépenses !
Sur l’emploi, le président refuse de nationaliser ici et là certaines entreprises, alors que les plans sociaux sont en nette augmentation.
Tout en refusant d’augmenter les impôts, il a confirmé un effort de redressement des comptes publics par le biais notamment des suppressions de postes dans l’ensemble de la fonction publique. Le fonctionnaire bashing continue, si le pays est endetté, c’est de la faute des fonctionnaires ! Ils doivent contribuer à l’effort de guerre en continuant à voir leur traitement bloqué, le point d’indice gelé au niveau du permafrost !
A une des questions posées au Président quant à la suppression des statuts territoriaux et hospitaliers comme remède pour redresser les comptes publics, celui-ci est resté sans réponse, évoquant les doublons dans les collectivités et la simplification des normes dans les entreprises. Qui ne dit mot consent ?
Pour rappel, la loi de transformation de la fonction publique de 2019 a déjà facilité le recours aux contractuels fragilisant le statut de l’ensemble de la fonction publique. Le gouvernement continue de la considérer comme une variable d’ajustement budgétaire.