NOUVELLE POLITIQUE IMMOBILIÈRE : 

 POURQUOI UN TEL MÉPRIS DES AGENTS ?

Par circulaire du 8 février 2023, la première ministre a défini une nouvelle doctrine d’occupation des immeubles tertiaires de l’État. Celle-ci est présentée comme devant répondre à un triple objectif : efficacité des services publics, maîtrise des dépenses de fonctionnement et réduction de l’empreinte environnementale. Cette circulaire veut nous faire croire qu’en réduisant le nombre de bâtiment à entretenir, nous pourrons assurer un meilleur service public aux usagers.

Sur le papier, on nous parle de nouveaux espaces mieux appropriés au travail : espaces de travail en équipe (« co-working, des bulles d’isolement et des espaces dédiés pour recevoir le public. On met en avant l’ergonomie des postes de travail. Qu’en est-il ?

Des espaces supplémentaires ont-ils été prévus réellement dans les bâtiments administratifs ? Avons-nous été dotés de casques pour téléphoner dans les opens-spaces et de demi-cloisons phoniques ? La rénovation des bâtiments d’un point énergétique a-t-elle été réalisée ? Les services ont-ils été dotés d’enveloppes à la hauteur des enjeux qui sont affichés dans le texte aussi bien au niveau ergonomique que environnementale.

Des premiers déménagements déjà réalisés, FO TEFP constate que seule la partie réduction du nombre de bureaux en fonction des quotités de travail, des conventions de télétravail et des missions « nomades » semble intéresser l’État employeur.

VIVE LE TÉLÉTRAVAIL FORCÉ !

FO TEFP rappelle que le temps partiel et le télétravail sont des modalités d’organisation du temps de travail qui ne peuvent être imposées aux agents. Un agent avec une convention de télétravail peut souhaiter revenir totalement exécuter ses missions sur site. Par ailleurs les nouveaux arrivants ne sont pas autorisés à télétravailleur. Un agent ne reste pas forcément toute sa carrière en temps partiel. La notion d’un nombre de postes disponibles chaque jour n’a aucun sens.

Si le télétravail constitue une véritable plus-value pour les agents, il doit relever d’un vrai choix. S’il s’agit de fuir des conditions de travail détestables, le télétravail est dévoyé.

DE VRAIS ESPACES DE TRAVAIL SONT NÉCESSAIRES !

Les locaux des nouvelles cités administratives n’ont pas été pensés pour des services recevant du public et ayant une grande quantité de dossiers vivants. Des retours d’expériences plusieurs bureaux ne permettent pas l’installation d’un agent avec un bureau, deux chaises pour le public et les armoires pour les dossiers. Les services nous font remonter des inquiétudes quant aux déménagements des archives vivantes qui n’ont pas de destination à l’arrivée, faute de place.

FO TEFP déplore à la fois la détérioration des conditions de travail des agents ainsi que la détérioration du service rendu aux usagers. Il est urgent d’arrêter le massacre !

Les agents sont en deuil du respect des principes généraux de prévention.

LES AGENTS DE LA FONCTION PUBLIQUE D’ÉTAT SERONT-ILS TOUJOURS PRÉSENTS A LA PROCHAINE CRISE ?

Rémunérations en berne, perte de pouvoir d’achat marquée dans la fonction publique, et maintenant, les locaux de travail ! FO TEFP alerte : nous aurons des bâtiments performants énergétiquement mais ils seront vides d’agents ! Si on les cherche, ils seront probablement soit en télétravail forcé, soit en droit de retrait ou encore en arrêt maladie pour souffrance au travail au vu du peu d’égards que l’État a pour ses agents.

Le sujet vous intéresse ? Retrouvez notre analyse complète sur le site FO TEFP : Nouvelle politique immobilière de l’État : le collectif et les conditions de travail des agents menacés ?